L’envol se caractérise par un vocabulaire ludique et coloré. Les interprètes ont chacune un personnage particulier, un trait qui les caractérise. Elles évoluent dans un univers permissif et éclaté, où l’espace joue un rôle déterminant. À la fois l’espace entre elles est étroit et intime, à la fois il s’ouvre, permettant à la danse de se propager jusque dans la salle, tout près du public. La gestuelle semble formelle au départ, mais elle contient des brèches dans lesquelles la chorégraphe prend plaisir à plonger. La pièce se transforme peu à peu, laissant de plus en plus place au délire.
Dans un décor représentant la salle dans laquelle sont assis les spectateurs, les danseurs jouent avec les codes et les symboles du langage non-verbal, dans une gestuelle parfois suspendue, parfois mordante. Y-a-t-il vraiment un quatrième mur entre sièges et scène ? Est-ce possible de fondre ces deux espaces ensemble, pour faire d’une salle à l’italienne un espace ouvert, où interprètes et public peuvent se rencontrer, et même se toucher ? Croit-on encore à la magie de la représentation ? Voilà quelques-unes des questions sur lesquelles s’est penchée la chorégraphe de L’envol.
Durée : 25 minutes
Interprètes : Amélie Bédard-Gagnon, Julie Bergeron, Stéphanie Boudreau, Audrey Dunn, Eveline Roy
Musiciens : Natasha Poirier et Martin Rodrigue
Décor : Marie Béland
Costumes : Denis Lavoie