Femme de fer, GRACE incarne le fantasme de la mère, de la grande sœur et de l’épouse réunies. À travers ses présences multiples et multipliées, elle accueille nos peurs d’un futur désincarné et leur redonne une odeur réconfortante de biscuits faits maison. GRACE possède l’élégance du paon, dont la queue flamboyante nous détourne de ses pattes fragiles qui peinent à la porter.
Dans ce solo créé à la demande de Laurie-Anne Langis, Marie Béland questionne l’archétype féminin omniprésent dans l’actuel domaine de la robotique. Sophia, Grace, Aïko, Ameca, Jia Jia : pour l’industrie des technologies le genre féminin est un modèle à reproduire. Fantasme de la femme servile, ménagère, mère, objet sexuel, au service de tout un chacun, les humanoïdes féminins donnent-ils le droit renouvelé aux Hommes d’user librement des femmes ? Ces femmes robots prendront-elles à leur tour contrôle de notre humanité ?
Une création de Marie Béland Interprète :Laurie-Anne Langis, qui collabore également à la création Accompagnée par :Sophie Michaud Costume et accessoires :Marie Béland et Laurie-Anne Langis assistées de Roxanne Bédard Résidences de création :Quai 5160 – Maison de la culture de Verdun, École de Danse Contemporaine de Montréal, Studio Lucie Grégoire. Dates de première internationale : 13 et 14 novembre 2024 au Quai 5160 – Maison de la culture de Verdun, Verdun.
Équipe artistique
Laurie-Anne Langis / interprète collaboratrice
Diplômée préuniversitaire du cégep de St-Laurent en danse, Laurie-Anne Langis entre à LADMMI, l’école de danse contemporaine de Montréal. Dès le début, elle participe à différents projets de créations. Elle a aussi l’occasion de danser à la salle Pierre-Mercure pour Louis Dufort et de monter son propre projet de création où elle combine danse, vidéo et musique. Laurie-Anne cherche constamment à développer son art et travaille sur sa force intérieure et sur son rapport viscéral au mouvement. Elle va en Suisse pour faire un stage avec un maître de Qi Gong, ce qui lui permettra de connecter avec sa fougue intérieure. Elle va ensuite en Espagne, afin de participer au festival Deltebre Danza, qui lui donne l’occasion de danser avec des artistes renommés du milieu de la danse européenne. Diplômée de LADMMI, l’école de danse contemporaine, ses expériences l’ont énormément stimulée, entre autre, le répertoire de Crystal Pite, de Marie Chouinard et de Jean-Pierre Perreault. Dès sa sortie de l’école, elle est engagée comme danseuse-créatrice pour Sasha Ivanochko et comme interprète pour Marie Béland. Outre son désir profond de danser, elle décide de partir trois mois en Inde pour apprendre le Kalarippayattu et le yoga, ce qui la mènera à repousser ses limites physiques tout en éveillant sa spiritualité. Cela lui donnera la chance d’agrandir sa vision du monde pour s’accomplir et s’investir en tant qu’être humain dans sa communauté.
Sophie Michaud amorce sa carrière en danse au début des années quatre-vingt. Après avoir exploré la danse par les voies de l’interprétation et de la chorégraphie, elle fait sien le métier de « répétitrice ». En juxtaposant études supérieures (UQAM) et praxis, elle approfondit alors sa réflexion sur le rôle qu’elle joue aux côtés des chorégraphes et des danseurs. Depuis maintenant plus de vingt ans, elle évolue en tant que conseillère artistique, assistante à la chorégraphie, directrice des répétitions et mentor. Parmi ses principaux engagements, figurent de longues collaborations avec les compagnies Cas Public, Manon fait de la danse, Sinha Danse, Corpuscule Danse et Bouge de là. S’ajoutent ses collaborations avec Lucie Grégoire Danse, Fabrication Danse, maribé – sors de ce corps, Caroline-Laurin Beaucage et Catherine Gaudet, pour ne nommer que ceux-ci. À l’UQAM, elle a assisté plusieurs enseignants et a accompagné de nombreux étudiants dans leur processus de création au baccalauréat, à la maîtrise en danse et au doctorat en pratiques artistiques. Depuis 2008, le Regroupement Québécois de la Danse lui confie ainsi qu’à David Pressault, le programme de formation pour chorégraphes émergeants. Cette implication compte parmi les actions qu’elle privilégie pour renouveler sa pratique et contribuer à l’évolution de la discipline.