Dieu ne t’a pas créé juste pour danser a fêté son 10e anniversaire en 2018. Pour l’occasion, la pièce a fait l’objet d’une résidence de recréation de 9 semaines dans les Maisons de la culture de Montréal, suivie d’une tournée québécoise au printemps 2018, à l’hiver 2019 et au printemps 2020.
Naïve. Quétaine. Clichée. Décousue. Hermétique. Narcissique. Extatique.
Ode à ce qui nous fascine dans la danse.
Dieu ne t’a pas créé juste pour danser fait l’apologie de la danse contemporaine telle qu’elle est, dans toute sa pluralité, avec ses forces, ses tics et ses travers. Sous ses airs moqueurs, la pièce brosse un portrait de ces « je-ne-sais-quoi » qui font de la danse ce qu’elle est, et ce que nous aimons.
Derrière ses allures légères, Dieu ne t’a pas créé juste pour danser veut interroger les goûts (ceux qui sont supposément indiscutables), les attentes du spectateur, et surtout l’appréciation de l’art. Qu’est-ce qui nous touche, nous divertit, nous fait réfléchir ? Nos travers ne sont-ils pas aussi fragiles, humains, vivants et touchants par leur vérité ?
Chorégraphe : Marie Béland
Interprètes et collaborateurs à la création : Dany Desjardins, Zoey Gauld, Simon-Xavier Lefebvre, Anne Thériault
Sélection musicale et DJ : MC Gilles
Dramaturge : Katya Montaignac
Répétitrices : Marilyne St-Sauveur et Rachel Harris
Concepteur d’éclairage : Alexandre Pilon-Guay
Costumes : Marie Béland assistée de Sarah Dubé
Direction technique et direction de production : Mélanie Primeau
Photos 2018 : Mathieu Doyon
Durée : 80 minutes (version grand public), 70 minutes (version jeune public 14 ans et +)
Première : 16 octobre 2008 à Tangente, Montréal, Canada
Première de la recréation : 21 mars 2018 à la Maison de la Culture Claude-Léveillée
Bande-annonce de la recréation 2018
Pour la recréation, la pièce a fait l’objet de capsules documentaires, pilotées par Claudia Chan Tak. Pour visionner toutes les capsules (un total de six sera publié d’ici le début 2019), cliquez ici.
CE QU’ON EN DIT EN 2008 :
«En trois créations mémorables, Marie Béland s’est imposée comme l’un des jeunes talents singuliers de la danse québécoise.»
Aline Apostolska, La Presse, 11 octobre 2008
« On est tous le quétaine de quelqu’un, démontre sans malice la jeune chorégraphe Marie Béland avec la désopilante pièce d’anthologie qu’est Dieu ne t’a pas créé juste pour danser. […] Critiquant l’hermétisme de certaines oeuvres, elle évite le piège de s’adresser aux seuls initiés.»
Lili Marin, Le Devoir, 17 octobre 2008
«Marie Béland impressionne déjà par l’originalité et l’audace de ses propositions chorégraphiques. […] Elle possède un sens de l’humour qui trouve écho dans le cœur du public.»
Marie-France Garon, Musée Vivant, 23 octobre 2008
«If you know people who’ve never been to a dance show, this is the one you need to bring them to and get them all caught up. How often do you see a contemporary dance show where the audience claps during the show?»
Sylvain Verstricht sur indyish.com 18 octobre 2008
«The best show I’ve seen this fall.»
Gwen Fisher, Movement Museum, CKUT 90,3 FM, 19 novembre 2009
«Un spectacle amusant dans un effort consciencieux de décloisonner la danse contemporaine et la rendre accessible au grand public.»
Hélène Robitaille-Hidalgo, Quartier Libre, 21 octobre 2009
COMMENTAIRE D’UN SPECTATEUR LAISSÉ SUR LE BLOGUE DU JOURNAL VOIR:
«Je suis certain que ceux qui assistaient pour la première fois à un spectacle de danse contemporaine voudront aller plus loin.»
Robert St-Amour, 7 novembre 2009
VIDÉOS :
Entrevue de l’équipe, novembre 2018 :
PHOTOS 2008 (© Sandra Lynn Belanger)
Photos 2018 (© Mathieu Doyon)
maribé – sors de ce corps aimerait remercier le Conseil des Arts de Montréal, le Conseil des arts et des lettres du Québec, la compagnie FLAK / José Navas, le Cirque du Soleil, la Place des Arts et la mesure Jeunes Volontaires d’Emploi-Québec pour leur appui.
L’ÉQUIPE
ZOEY GAULD / Interprète collaboratrice
Zoey Gauld est sortie du ventre de sa mère en dansant. Elle a fait du ballet deux fois par semaine à London, Ontario, avant de découvrir Loreena McKennitt et la danse moderne. En 1995, Zoey a le privilège de rencontrer la grande Margie Gillis. Ce fut un moment très spécial et important dans son cheminement. Elle décide de déménager à Montréal pour commencer sa carrière en tant que soliste en danse contemporaine. À ce jour, les plus grands moments de sa carrière sont la semaine et demie durant laquelle elle a travaillé pour Sylvain Émard Danse, ainsi que la fois où Marie Chouinard ne l’a pas coupée au début de son audition. En 2008, Zoey se propose comme collaboratrice dans Dieu ne t’a pas créer juste pour danser, car son amie lui annonce qu’elle lâche le projet. En 2018, serveuse à temps partiel, Zoey est soulagée de l’invitation de Marie à reprendre Dieu ne t’a pas créé juste pour danser, car le contrat va lui permettre de garder son statut au sein de L’Union des Artistes.
Dave Ouellet alias MC Gilles / recherchiste musical et DJ
Déjà implanté dans la musique de sous-sol depuis son plus jeune âge, rien ne prédisposait MC Gilles à la danse contemporaine. Doté d’un ralentissement moteur causé par une naissance difficile qui le laissa paralysé quelques semaines, le sort fit qu’il se tienne loin de tout art du mouvement. Systématiquement choisi dernier lors des cours d’éducation physique, il faisait la vache au ballon chasseur et le gardien de but dans les activités de groupe. Il dut très tôt se résigner à utiliser ses qualités de champion dans des sports sans contact, tel que le babyfoot et les dards. Devenu DJ pour des événements occultes, MC a accepté de collaborer avec la troupe de Marie Béland à la condition qu’on y ajoute des touches kitsch, de la musique en MIDI et des covers. Place à la danse – Oh que ouiiiiiiiii! On peut entendre MC Gilles au 89,3 FM, avec Paul Arcand au 98,5 FM, et dans 6 autres villes, dont en France et aux Territoires du Nord-Ouest, et le voir à ARTV (Paparagilles et C’est juste de la tv) et à Infoman Radio-Canada. Il regrette amèrement s’être engagé à reprendre le spectacle, engagement qu’il a pris sur un coup de tête en se disant qu’il y avait des bonnes chances que le projet ne se rende jamais à terme, comme deux projets de danse contemporaine sur trois.
SIMON-XAVIER LEFEBVRE / Interprète collaborateur
Capitaine des Cougars du CJR pendant six ans d’affilée, on chuchote dans les coulisses du hockey mineur montérégien que Simon-Xavier Lefebvre manque de robustesse. À vingt ans, il troque donc les patins (qu’il n’a jamais vraiment accrochés pour de bon) pour la lunette de l’étudiant en biologie. C’est en terminant son baccalauréat qu’il découvre la danse, une dose «addictive» létale injectée en une seule répétition. Lors de ses débuts en danse, il se rappelle avoir été convoité par Daniel Léveillé. Trop impressionné, il a décliné l’offre. Quelques années plus tard, Simon-Xavier avait changé d’idée… pour constater que Daniel Léveillé aussi. Il y a dix ans, il a accepté de faire partie de cette création à cause d’un réel et tangible amour pour chacun de ses collègues, et pour apprendre à mieux connaître Zoey et MC Gilles. Aujourd’hui, quoique son amour demeure, il souhaite principalement replonger le nez dans cette vieille bête qu’est Dieu ne t’a pas créé juste pour danser, pour l’actualiser, ou non… mais surtout pour perdre un peu de poids.
ANNE THÉRIAULT / Interprète collaboratrice
Anne Thériault débute la danse dans l’est de Montréal à l’âge de trois ans et demi. À 7 ans, elle est flabbergastée par le long-métrage Dirty Dancing ; elle le visionne à plus de cent reprises. À 13 ans, elle cesse de danser afin de se consacrer à l’aérobie et à la guitare, particulièrement aux pièces musicales du groupe Hole, vouant un culte démesuré à Courtney Love. Elle fait son comeback à la danse à 17 ans, pour finalement entreprendre à 20 ans, 6 années d’études en danse. Suite à ses études, Anne prend le chemin de l’interprétation, de la création et de l’enseignement. Côté interprétation, elle assiste à plusieurs auditions, sans succès. Anne enseigne l’aérobie pendant plusieurs années, mais abandonne la guitare pour se consacrer aux thérémines. Elle accepte à contrecoeur de participer à la (re)création de Dieu ne t’a pas créé juste pour danser, victime d’un chantage émotif de la part de son amie Marie.
DANY DESJARDINS / Interprète collaborateur
Dany Desjardins est originaire du Saguenay. Pour savoir à quoi ressemble cette population, il suffit d’écouter Les retrouvailles de Claire Lamarche. Il commence la danse à 14 ans dans les partys chips-liqueur et développe sa créativité à travers les dessins de femmes nues aux gros seins. À 16 ans, il devient gothique et découvre la performance devant son miroir en se brûlant avec des mégots de cigarettes. Il amorce sa carrière à 20 ans dans un spectacle de variété fort douteux et y apprend les rudiments : danser en string brillant, le maquillage de scène pour l’Opéra de Paris et boire pour oublier la douleur. Dany poursuit ses études à Drummondville, où il exploite son hyper-laxité et monte ses premières chorégraphies : Shiva, le boxer Jazz, Soldat, la guerre c’est mal et Les pieds plats, une création de couple multidisciplinaire. Arrivé à Montréal, Dany rêve de danser pour Marie Chouinard et passe tout près de danser pour la compagnie. Ajouté à cette déception, il échoue à toutes ses auditions et grâce à Dieu ne t’a pas créé juste pour danser, il se retrouve aujourd’hui dans ce spectacle voué à la danse, qu’il accepte de reprendre à condition qu’il y ait toujours des crottes de fromage et des jujubes à consommer à tout moment.
MARIE BÉLAND / Chorégraphe
Marie Béland abandonne la danse à l’âge de 6 ans, alors qu’elle suit un cours de ballet qui ne «danse» pas assez pour elle. Elle s’adonne dès lors au théâtre, et obtient un rôle majeur dans ABBAcadabra, un conte musical basé sur les chansons d’ABBA, et présenté à l’auditorium de son école primaire. Elle renoue avec la danse, moderne cette fois, en improvisant sur Smell like teen spirit de Nirvana à l’âge de 14 ans. La flamme est définitivement rallumée et Marie s’inscrit sans hésiter au Ballet Jazz du Québec pour parfaire sa technique. Elle participe à plusieurs concours chorégraphiques, mais n’en gagne aucun. À la fin de ses études secondaires, Marie adore la danse et décide d’en faire son métier. Dès la fin de son baccalauréat, elle présente une courte pièce qui est sitôt démolie par la critique. Mais son moral tient bon, car elle ne lira le papier qu’un an plus tard, et c’est avec cette belle naïveté qu’elle continue de chorégraphier depuis 15 ans. Marie est l’instigatrice de ce projet de recréation. Revisiter d’anciens succès lui permettra, elle l’espère, de faire oublier la qualité discutable de ses productions récentes.